Eglise Protestante Unie
Oratoire du Louvre
145, rue Saint-Honoré, 75001 Paris
Orgue de tribune
1962 - Gonzalez
2012/14/15 - Dargassies
Orgue de choeur
196x- Alfred Kern
II/4
L’orgue de choeur
L’orgue de choeur a construit par Alfred Kern, probablement
des années 1960. Ce petit orgue de série ( jumeau de celui de
la chapelle St Blaise de l’ Eglise St Thomas de Strasbourg,
Eglise protestante de Munster 68) était l’orgue de salon de
Marie-Louise Girod-Parrot, qui a été l'organiste titulaire de
l'Oratoire pendant près de 70 ans. Lors de son décès, elle en
fit don à l’ Oratoire.
Bourdon 8, commun à I et II
Prestant 4 sur le I
Doublette 2
Larigot 1 1/3
Tirasse I et II, Copula II/1
Site de l’orgue
L’oratoire du Louvre
Projet d’église porté par la congrégation de
l'Oratoire de Jésus-Christ, l’édifice encastré entre la
rue de Rivoli, la rue l’Oratoire et la rue Saint
Honoré connu nombre de péripéties lors de sa
construction. La première pierre est posée le 22
septembre 1621, mais l’église de ne sera
totalement achevée que bien plus tard. Encore
inachevée, mais devenue entre-temps Oratoire
Royal, c’est dans cette église qu’ont lieu les
services funèbres de Richelieu puis de Louis XIII et
des reines Anne d’Autriche et Marie-Thérèse.
Richement décoré, l’Oratoire Royal possédait un
maître-autel à baldaquin, très imposant
notamment orné de sculptures dues à François
Pollet. L’édifice et sa décoration intérieure seront
terminés en 1748 et deux ans plus tard, le 12
juillet 1750, cette église commencée 130 ans plus
tôt est enfin consacrée. En raison sans doute de
l’esprit de liberté qui règne dans la congrégation
de l’Oratoire, la Révolution est, au début, plutôt
bien accueillie. Pourtant, la congrégation elle-
même sera finalement balayée par la violence
révolutionnaire en août 1792. L’Oratoire est alors
supprimé et, comme la plupart des églises, en
1793 l’édifice est saccagé et pillé (les tombeaux
des chapelles latérales sont démolis, les armoiries,
les sculptures du portail, les fleurs de lys des
voûtes et des vitraux, ainsi que presque toutes les
peintures ornant l’intérieur sont détruites ou
vendues). L’Oratoire devient salle de conférences,
salle d’études, magasin de dépôt de décors de
théâtre. Dès le début du XIXème siècle, le
Concordat et Napoléon 1er vont permettre de
donner une nouvelle vie à l’Oratoire. Si cette église
est mise à la disposition du culte réformé par
l’empereur Napoléon en 1811 ce n’est que
provisoirement et il faudra attendre 1844 pour
que l’affectation au Consistoire réformé devienne
définitive. Au XXème siècle, l’Oratoire du Louvre va
devenir un haut lieu du protestantisme français.
Depuis, sous l’impulsion de nombreux pasteurs,
artistes, de son chœur, de ses organistes,
l’Oratoire du Louvre développe une activité
musicale intense dans laquelle la musique de J.-S.
Bach n’est jamais très loin. Divers cycles de
cantates du célèbre cantor ont été donnés ces
dernières années et des concerts, notamment
d’orgue y sont donnés régulièrement. La paroisse
conserve fidèlement et chante encore dans le
recueil « Louange & Prière » réalisé sous la
houlette de Marie-Louise Girod.
Organiste titulaire
David Cassan, Sarah Kim
Assistants: Alexandre Korovitch, Aurélien
Peter
Anciens organistes titulaires célèbres :
•
Henriette Puig-Roget ( de 1934 à 1952)
•
Marie-Louise Girod ( de 1941 à 2008)
Organiste protestante emblématique, elle
vécue son travail d’organiste à l’Oratoire
comme un ministère.
Concerts
Chaque 1er samedi du mois à 17 h
Cultes avec orgue
Dimanche 10h30
Vidéos
Jean-Dominique Pasquet (ancien titulaire)
Des orgues de l’Oratoire avant la Révolution, il subsiste
pratiquement aucune d’information. Il est clair que l’église de
l’Oratoire, alors paroisse royale, a sans doute possédée un
instrument d’une grande qualité.
Affectée par Napoléon au culte Réformé en 1811, l’Oratoire
reçu l’ancien orgue de l’église St Louis du Louvre. Il avait été
offert par Louis Féline, membre du Consistoire Réformé.
Rapidement jugé insuffisant pour accompagner le chant des
Psaumes, il fut cédé en 1835 à la paroisse réformée de
Nantes.
En 1828 le Consistoire commanda un instrument de 3
claviers et 26 jeux (dont 10 d’anches) au facteur Callinet-
Somer. Il prit place dans un buffet de style empire dessiné
par Hippolyte Godde.
En 1845, sous l’impulsion de l’organiste titulaire E. Meumann,
un projet de construction d’un orgue plus conséquent (avec
32 pieds et 56 jeux) vit le jour. Meumann argumenta alors
que ce dernier serait alors plus apte à accompagner le culte
protestant. Après de nombreux atermoiement, ce n’est
finalement qu’un relevage avec quelques réparations qui fut
effectué en 1852 par la Maison Cavaillé-Coll qui assurera
ensuite l’entretien de l’orgue. En 1898, dans le cadre d’une
grande campagne de travaux dans l’église, une nouvelle
reconstruction de l’orgue fut envisagée. Les travaux furent
confiés à Joseph Merklin qui porta l’instrument à 32 jeux,
installa une console retournée et dota l’instrument d’une
transmission pneumatique (cf. photo d’archive). Les
transformations furent payées grâce à un lègue d’une
paroissienne.
Cet instrument donna satisfaction jusque dans les années
1950, où l’instrument donna de nombreux signes de fatigue.
Après diverses consultations, la paroisse se pencha en
faveur de la construction d’un nouvel orgue sur une nouvelle
tribune plus spacieuse (permettant d’accueillir la grande
chorale de l’Oratoire). La construction du nouvel instrument
fut alors confiée aux établissements Gonzalez qui créèrent
un orgue néo- classique sans buffet à traction
électropneumatique comportant 3 claviers et pédalier et 67
jeux. 32 jeux de l’orgue précédent furent intégrés et
complètement réharmonisés. La composition fut confiée à
Norbert Dufourcq. Afin de garder le maximum de place sur
la tribune, le positif de dos fut placé en 2 parties dans des
niches latérales de part et d’autre de la tribune.
L’instrument a été inauguré en janvier 1962 par Alexandre
Cellier, Marcel Dupré et M.-L. Girod-Parrot.
En 2012, et 2014-2015, l’instrument a été relevé par la
Maison Dargassies.
Cet orgue est un grand témoin du style néo-classique et
perpétue la mémoire de son emblématique titulaire Marie-
Louise Girod.
Photo console : Thierry Correard