Notre-Dame
d'Espérance
2-4 Rue du Commandant Lamy, 75011 Paris
18xx - Cavaillé-Coll ou Abbey
1946 - Victor Gonzalez
1998 - Adrien Maciet/Marc Hédelin
2005 - Dargassies
II/24 (20) -
transmissions électriques
Composition
Grand-orgue (56 notes)
Montre 8 - Bourdon 8 - Prestant 4 - Doublette 2
Plein Jeu IV - Trompette 8 - Cromorne 8
Récit expressif (56 notes)
Flûte à fuseau 8 - Salicional 8 -Voix céleste 8 -
Flûte 4 - Nasard 2 2/3 - Quarte 2 - Tierce 1 3/5 -
Cymbale III - Hautbois 8 - Trompette 8 - Clairon 4
Tremblant
Pédale (30 notes)
Soubasse 16 - Bourdon 8 - Flûte 4 -
Bombarde 16 - Trompette 8 - Clairon 4 (empruntée du GO)
L’église ND de l’Espérance se trouve en plein cœur
du Faubourg Saint Antoine. Au début du XXe
siècle, on y trouvait de nombreux artisans et
notamment des menuisiers-ébénistes. Conscient
du manque d'évangélisation, le père Anizan créa
les Fils de la Charité pour pallier ce vide spirituel.
En 1928, il fit construire une chapelle en béton,
malheureusement peu solide. Dangereuse, elle
fut détruite en 1994 et remplacée par l'édifice
actuel. Notre-Dame d'Espérance est une église au
style contemporain, mêlant béton et verre pour
les murs, métal et bois pour l'intérieur. Consacrée
en 1997, elle est l'œuvre de l'architecte Bruno
Legrand. Son point le plus original est la grande
paroi de verre en façade. Des extraits des
évangiles de Matthieu, Marc et Luc y sont gravés
en mode «boustrophédon» : seule une ligne sur
deux est lisible ; il faut aller de l'autre côté de la
vitre pour lire le reste. L’architecte a intégré
quelques œuvres d’arts provenant de l’ancienne
église.
Organiste titulaire
Vincent Guyot
Concerts
-
Messes avec orgue
Samedi à 18h30, dimanche à 10h30
Vidéo
-
Selon les archives, il s’agit d’un ancien orgue de cinéma (il y en
avait encore à Paris à cette époque !) construit par John Abbey.
Transformé et augmenté par la maison Victor Gonzalez pour
l’ancienne petite église Notre-Dame d’Espérance en 1946,
l’instrument est inauguré par André Marchal, grand promoteur
de la facture néo-classique de Victor Gonzalez. Cet orgue est
composé d’une petite vingtaine de jeux réels, répartis sur 2
claviers et pédalier à traction électrique montés sur une
console séparée. Il est alors sans buffet et sa façade est
composée de 15 tuyaux d’étain disposés en mitre et encadrés
par 2 groupes de 3 tuyaux de bois. Le soubassement est en
contreplaqué.
Avant la destruction de l'ancienne église, l’orgue est démonté,
puis est remonté en 1998 par Marc Hédelin dans le chœur de la
nouvelle église. IL procède à plusieurs modifications
importantes tout en respectant la composition initiale de
l’instrument et il reconstruit la console.
Plus tard, l’instrument sera entièrement restauré par Bernard
Dargassies. Sa tuyauterie est encastrée dans une alcôve du
chœur, masquée par des toiles tendues du même ton que les
murs. Seules, 2 plateformes de tuyaux en étain composant la
basse de Montre et encadrant 3 tuyaux en bois sont la partie
visible de l’instrument (voir photos). La console est déportée
sur une tribune latérale le long de la nef permettant, depuis les
claviers, une vue plongeante sur le chœur, ce qui est une
situation très confortable pour l’organiste accompagnateur.
Avec ses dédoublements et ses extensions, notamment à la
pédale (fonds 16’, 8’ et 4’, anches 16’, 8’ et 4’), cet orgue de 24
jeux à la console (voir composition jointe) offre une belle
palette sonore et représente un bel exemple de l’orgue néo-
classique au bon sens du terme, permettant d’aborder un large
répertoire .
Texte et photos : Thierry Correard.