Notre-Dame
d'Auteuil 1
1, rue Corot, 75016 Paris
1885 - Cavaillé-Coll
1912 - Mutin
1937 - Gloton-Debierre
1963 - Picaud/Barbéris
1984 - Barbéris
2000 - Swiderski
2018 - Lacorre
2 claviers de 56 notes et pédalier de 32 notes
Le Grand-Orgue est en sommeil : la restauration de l’église
au début de l'année 2021 nécessite l’immobilisation et la
bâchage de l’orgue Cavaillé-Gloton. Frédéric Blanc joue à
l’orgue électronique de la chapelle Sainte Bernadette.
Photo buffet : Jeroen de Haan
Autres photos: Victor Weller
L'église Notre-Dame-d'Auteuil a été construite en
1877-1892 dans le style romano-byzantin par
l'architecte Joseph-Émile Vaudremer.
L’abbé Pierre Lamazou, grand protecteur d’Aristide
Cavaillé-Coll en fut le curé. Ce dernier est inhumé
dans la chapelle des morts, à gauche de
l’instrument (photo en-dessous).
Un premier instrument construit en 1877 par
Cavaillé-Coll comptait 45 jeux , mais l’instrument ne
resta pas dans l’église car il fut réquisitionné pour
être installé dans l’enceinte du palais du Trocadéro
nouvellement construit en 1878.
Le curé de Notre-Dame d’Auteuil , Pierre Lamazou
commanda alors un autre orgue à Cavaillé-Coll qui
le termina en 1885 (opus 501). Il comptait 32 jeux
répartis sur deux claviers de 54 notes et un
pédalier de 30 notes. Inauguré par Charles-Marie
Widor (Saint-Sulpice) et Henri Dallier en 1885,
l’orgue de deux claviers fut relevé en 1912 par
Mutin.
Il est augmenté d'un Positif expressif par Gloton-
Debierre en 1937-1938, tout en respectant
pleinement l'harmonie des trois plans sonores
Cavaillé-Coll (Grand-Orgue, Récit, Pédale). A cette
occasion le nombre de jeux passe à 53 et le facteur
procède à l’électrification des transmissions
(système électro-pneumatique Debierre) et à la
pose d’une nouvelle console*. Pour cette
restauration-agrandissement, on sollicite alors les
conseils de deux musiciens réputés : Louis Vierne
et Albert Alain.
En 1962-63 l’instrument est dépoussiéré par les
facteurs Barbéris et Picaud (maison Debierre) et un
relevage survient en 1983 sous l’impulsion d’Henri
Veysseyre effectué par Jacques Barbéris.
Enfin, dernièrement (2015-2018) l’orgue est
restauré par le facteur Denis Lacorre sous la
maîtrise d’ouvrage de la ville de Paris.
Techniquement le clavier de grand-orgue est
reconfiguré comme en 1885 par la suppression de
la Cymbale Beuchet, le rétablissement du Plein-Jeu
Cavaillé (résultante de 16 puis de 32’), remise en
place des doubles pressions . Au Positif les
mutations flutées voulues par Gloton (ancien de la
maison Cavaillé-Coll) sont installées.
Il a été décidé de conserver les Plein-Jeux Gloton au
Récit en raison de leur bonne facture, mais des
ajustements ont été faits en ajoutant des Plein-Jeux
conventionnels au trois claviers (résultante de 8’ au
Grand-Orgue).
Un jeu d’Unda Maris est ajouté au GO
L’alimentation en vent et les sommiers ont
également eté revus.
La transmission de notes et de jeux est de type
numérique, tandis que la console Gloton a été
préservée avec ajouts de sostenutos et coupure-
pédale.
Au total il s’agit d’un magnifique instrument
permettant l’exécution du répertoire symphonique
et romantique, de même que celui des années
1930 : Messiaen, Fleury, Dupré, Duruflé par
exemple.
L’intégration heureuse d’éléments de plusieurs
époques suscite l’inspiration des improvisateurs et
des compositeurs d’aujourd’hui.
Source
* Le programme des travaux comprenait également :
•
Le déplacement de la Pédale, placé orthogonalement sur
les cotés de la tribune.
•
L’ajout d’une Soubasse 32’
•
Au GO, une Fourniture IV, une Cymbale IV et une Flute 4
’furent été ajoutés.
•
Au Récit, un Nasard 2 2/3 et un Fourniture IV furent été
ajoutés.
•
A la Pédale, une Fourniture IV fut rajouté et les Flûtes furent
dédoublés en 32, 16,8,4’.
Message of Frédéric Blanc on the recent restoration of
his organ (in French).
Video of the console-2018.
Une interview d'Olivier Latry
Une photo ancienne de l'orgue d' Auteuil
avec la console originale de Cavaillé-Coll